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>> Articles, journaux, publications éphémères
Le commerce de la fourrure a influencé le développement historique du Canada de nombreuses façons, notons le développement de l'Ouest et du Nord, l'importance des noms de lieux canadiens, l'origine et la montée de la nation métisse, l'incidence de l'interaction entre les Premières nations et les Européens. Ces relations ont influencé l'histoire des gens et des événements qui ont marqué le marqué le commerce de la fourrure.
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Author: |
Alexander Ross |
Title: |
The Red River Settlement: Its Rise, Progress and Present State |
Year Published: |
1856 |
Copyright Holder: |
Expired; no restrictions on use. |
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Alexander Ross (1783-1856) était un ancien maître d’école qui est devenu commerçant de fourrure au service de la Pacific Fur Company (1810-13), de la Compagnie du Nord-Ouest (1813-21) et la Compagnie de la baie d’Hudson (1821-25).
Malgré que la majeure partie de sa carrière de commerçant de fourrures s’est déroulée à l’ouest des montagnes Rocheuses, il décida de s’installer avec sa famille à la rivière Rouge.
Il devint un des résidents les plus importants et actifs de la colonie, présent dans la plupart des bureaux administratifs de la colonie à un moment ou à un autre au cours des années 1830 et 1840. Il a écrit ses souvenirs du commerce de la fourrure en deux volumes et une histoire de la colonie de la rivière Rouge, dont cet extrait est tiré.
Aux pages 35-36, il décrit la rencontre fatidique à Seven Oaks, même si sa description est beaucoup moins détaillée que celle du témoin John Pritchard.
« L’approche de l’ennemi nous a été annoncée par les femmes et les enfants des colons qui courraient d’un endroit à un autre, affolés, cherchant protection et criant que les colons étaient faits prisonniers.
Il semblerait alors que le gouverneur Semple*, qui était gouverneur en chef des territoires de la Compagnie de la baie d’Hudson, avec plusieurs autres hommes et seconds, alla à la rencontre des étrangers, à ce moment identifiés comme des Métis et des Indiens, tous à cheval et armés. Leurs intentions hostiles étant manifestes, le gouverneur et ses hommes s’arrêtèrent et se consultèrent, alors que les Indiens et les Métis se divisèrent en deux groupes, et commencèrent immédiatement à tirer à partir des abris qu’offraient les quelques saules de l’endroit; au début, on n’entendit qu’un ou deux tirs, et ensuite, un feu nourri.
Le groupe du gouverneur Semple, formé de 28 personnes, fut complètement entouré et de ce nombre, pas moins de 21 personnes furent tuées, notamment, M. Semple, le gouverneur, le capitaine Rogers, minéralogiste, M. White, le chirurgien, M. McLean, le doyen des colons, le lieutenant Holt, de la marine suédoise, M. Wilkinson, le secrétaire du gouverneur, et quinze autres hommes. M. J.P. Bourke, le commerçant, dont nous reparlerons plus tard, fut blessé, mais réussit à se sauver.
Le triomphe des assassins était complet. Seulement un des leurs tomba au combat, et un autre fut blessé, paraît-il. Ils ordonnèrent aux colons qui survécurent au massacre de quitter leur maison sans autre avertissement ou préparation, sans quoi ils seraient chassés et tués comme des bêtes, s’ils étaient revus sur les lieux.
On doute en effet qu’ils aient épargné une seule personne… Il faut aussi mentionner que c’est grâce à la générosité et l’héroïsme de M. Grant, le chef du groupe ennemi, que certains réussirent à se sauver. En effet, au péril de sa propre vie, il prit de l’avance sur ses troupes et les tint à distance pour aider les colons à prendre la fuite.
Cependant, leurs maisons et leurs provisions furent pillées, et toute la colonie fut réduite à l’exil. Les colons trouvèrent refuge à la rivière Jack, un lieu maintenant appelé Norway House, situé à l’extrémité nord du lac Winnipeg. »
Did
You Know?
Alexander Ross a établi une sorte de dynastie à la rivière Rouge. Même s’il s’est retiré de la vie publique en 1851, il fut succédé dans plusieurs de ses fonctions officielles par ses fils, William et James, nés d’une mère okanagan.
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