Le commerce de la fourrure   Conseils pour les enseignants
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Vie quotidienne et difficultés des divers groupes participant au commerce de la fourrure.


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Author: Thomas McCliesh
Title: Letters From Hudson Bay, 1703-40
Publisher: The Hudson's Bay Record Society, London.
Year Published: 1965
Location: Original: HBCA - Archives of Manitoba, A11/2, fos.30-33d, July 16,1716
Copyright Holder: Expired; no restrictions on use. Please credit HBCA - Archives of Manitoba.
  -78- Thomas McCliesh : Le commerce avec les Autochtones

Voici un autre passage d’une lettre de Thomas McCliesh au comité de Londres, écrite à fort Albany. Ici, il informe le comité des marchandises qui sont populaires auprès des Autochtones, plus particulièrement ceux qui ont fait du commerce avec les Français à un poste de traite en amont de la rivière. 16 juillet 1716 P48-49, 3e par. : « I hope the trade... in cats or martens. »

« J’espère que le commerce ne diminuera pas, pourvu que vous vous assuriez d’envoyer chaque année un bon approvisionnement de marchandises qui plaisent aux Indiens, et dont j’ai l’intention de vous informer par les présentes. J’ai envoyé un document décrivant les marchandises recherchées à l’intention de vos honneurs. Ne réduisez pas la quantité de toile, d’alcool, de poudre et de tabac, mais augmentez plutôt la quantité de toile, j’essaierai de répartir le tout du mieux que je peux.

Nos réserves de toile et de tabac ne nous dureront pas six mois, et il ne nous reste qu’une petite quantité d’alcool, une marchandise fort précieuse en ce pays, puisque pour un gallon d’alcool, je peux obtenir bien plus de peaux de petits gibiers qu’avec toute autre marchandise du fort. L’alcool est devenu une denrée fort recherchée des Indiens, plus particulièrement par ceux qui font le commerce avec les Français. À partir du fort établi par les Français en amont de la rivière, il faut sept jours aux Indiens pour se rendre ici.

On trouve une quantité de bouilloires au pays, mais elles sont si abîmées qu’elles ne pourront jamais être échangées. Il est impossible pour les Indiens de les transporter en canot ou à bord de leur traîneau en hiver, puisque la plupart d’entre elles pèsent 15, 14, 13 et 12 livres. Les Indiens ne souhaitent pas de bouilloires de plus de 9 ou 10 livres, au plus, et on ne peut tirer de ces plus grosses bouilloires aucun profit.

Le commerce est redevenu ce qu’il était auparavant. Les hommes, femmes et enfants veulent porter des vêtements rouges ou violets, en plus de requérir d’autres objets de parure et suffisamment de nourriture pour ne pas aller le ventre vide. C’est pour cette raison qu’ils ne veulent pas des plus grosses bouilloires. Selon moi, vos honneurs, il vaudrait mieux les retourner au pays car elles ne conviennent pas à la vente et se perdront.

On retrouve ici également une grande quantité de plombs de pluvier qui ne sont pas vendus ou utilisés au fort depuis quelques années. En effet, les plombs Bristol pour le canard et le castor sont les seuls plombs utiles aux Indiens, tout comme d’excellents plombs dont j’ai des réserves suffisantes pour deux ans, ainsi que des plombs pour le canard. J’espère qu’à l’avenir, vos honneurs enverront chaque année ces marchandises, en quantité et qualité, car il importe de plaire aux Indiens : si nous devions manquer de fournitures, je suis convaincu qu’il serait fort difficile de les éloigner des Français, car ces derniers ne voient pas à la dépense lorsqu’ils sentent une bonne affaire.

J’ai reçu plusieurs plaintes des Indiens sur la piètre qualité de notre toile cette année, plaintes fort justifiées. Peu importe sa finesse ou sa rudesse, pourvu que le tissu soit épais.

Tous les Indiens qui ont fait du commerce avec les Français, voire tous les Indiens en général, veulent avoir ces fusils courts que leurs vendent les Français, car ils sont pratiques et légers pour marcher en forêt. Les plus longs mesurent 3 pieds et demi et les plus courts, 3 pieds. J’ai établi le prix de ces deux types de fusils : ceux de 3 pieds et demi se vendent neuf peaux de castor à la plupart des Indiens, et ceux de 3 pieds, sept peaux de castor, de chat sauvage ou de marte. »


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Lisez d’autres textes sur cette période des premières colonies et du commerce – entrez « Beale », « Kelsey », « Knight », « La Verendrye », « McCliesh », « Nixon », « Outlaw », ou « Pinfold » dans la case de recherche à votre gauche.

Consultez le Beaver Index - p. ex., entrez « Albany Fort », « trade goods », « kettles », etc.

Pour en savoir davantage sur Thomas McCliesh, consultez le Dictionnaire biographique du Canada en ligne.

Did You Know?
Même si les Français avaient quitté les berges de la baie d’Hudson, les commerçants français de Montréal et d’ailleurs dans la vallée du Saint-Laurent, pouvaient accéder aux eaux d’amont des rivières (comme Albany) qui se déversaient dans la baie James.

En raison de cette concurrence des Français, Thomas McCliesh a averti le comité qu’il devait faire mieux que James Knight à York Factory, un poste hors de la portée des commerçants français.

McCliesh craignait également la possibilité d’une attaque terrestre des Français : la France et l’Angleterre étaient en paix, mais cela n’empêchait pas toujours les conflits au sein de leurs colonies.