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Vie quotidienne et difficultés des divers groupes participant au commerce de la fourrure.


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Author: James Knight
Title: Letters From Hudson Bay, 1703-40
Publisher: The Hudson's Bay Record Society, London.
Year Published: 1965
Copyright Holder: Expired; no restrictions on use. Please credit The Hudson's Bay Record Society.
  -76- James Knight : À la renconquête du fort

James Knight (1640-1720) est entré pour la première fois au service de la Compagnie de la baie d’Hudson en 1676, et passa du statut de charpentier de marine à celui de gouverneur du bas de la baie, avant de prendre sa retraite en 1700.

Il était un actionnaire, ainsi qu’un serviteur de la Compagnie, et siégea au sein du comité de Londres après avoir quitté la région de la baie.

Il donna sa démission comme membre du comité et sortit de la retraite en 1714, lorsque la CBH l’envoya récupérer York Factory des mains des Français (conformément au Traité d’Utrecht, signé l’année précédente entre l’Angleterre et la France). John Knight écrit cette lettre au comité seulement huit jours après avoir repris York, que les Français avaient occupé pendant 19 des 20 dernières années. P. 38-39, 1er par. :« The place we... their ruin. » Sep. 19, 1714 B.239/a/1,fos.5d-6


« L’endroit où nous sommes n’est rien de plus qu’un amas confus de vieilles maisons pourries, sans forme et sans force, inaptes à protéger vos biens pendant l’hiver et à défendre les hommes des hivers rigoureux. La propre maison où je dois résider cet hiver n’est guerre mieux que l’étable dont nous disposions dans le bas de la baie, et je n’ai pas encore pu voir ma main car nous y vivons sans chandelle. L’endroit est sombre, humide et froid, et rien ne permet de l’agrémenter, à part les montagnes de terre que nous dressons le long de ses murs extérieurs afin de réchauffer les lieux.

Je craignais que le bateau ne doive hiverner avec nous, et on peut dire que c’est une bénédiction que cela ne se soit pas produit, en raison de la longueur du trajet, des glaces abondantes qui encombrent les eaux et des difficultés à diriger le bateau dans la glace, difficultés qui nous auraient empêchés d’avancer comme nous l’aurions souhaité une fois le passage libéré.

Nous avons beaucoup d’armes ici d’excellentes qualité : je ne peux vous dire combien exactement, car elles sont dispersées, certaines sont en amont de la rivière, d’autres en aval. Aucune charette ici ne pourrait résister au tir d’un fusil, car elles sont fort pourries.

Quant au commerce que l’on pourra faire ici, il sera considérable si nous ne manquons pas de marchandises. J’espère que vous serez satisfait de ma décision d’acheter les marchandises des Français, le manque de temps ne me permettait pas de faire autrement; en vertu du traité de paix, il faut leur donner le temps de partir avec leurs effets, et selon l’ordonnance de la Reine, je dois leur donner suffisamment de temps. J’ai discuté avec eux afin de les faire monter à bord, mais si je n’avais mis fin aux tergiversations, le bateau aurait sans doute hiverné ici. Si le bateau était reparti sans eux, j’aurais alors manqué aux ordres en ne respectant pas le traité de paix, et j’aurais sans doute fait l’objet de nombreuses plaintes.

Je ne vois pas comment j’aurais pu faire autrement, puisque si je les avais pressés à embarquer leurs effets à bord, ils se seraient alors plaints qu’ils n’ont pas eu suffisamment de temps. Si je ne les avais pas forcés, le bateau aurait hiverné ici et cela aurait sans doute nui à la Compagnie. Mais j’espère ne jamais voir un autre bateau arriver ici (incompréhensible)… J’espère que vous consulterez le journal du capitaine, ainsi que celui du second, afin de les comparer. Je me suis efforcé d’agir dans votre intérêt, mais les Français se disent désavantagés. »


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Consultez le Beaver Index - p. ex., entrez « Churchill », « Knight », « York Factory », etc.

Visitez York Factory et découvrez ses secrets conservés dans la glace.

Did You Know?
Le fort que le commandant français, Nicolas Jeremie, a remis à James Knight et ses hommes en 1714 avait été à l’origine construit par les Anglais en 1683, mais il avait été occupé par les Français (19 ans) plus longtemps que par les Anglais (12 ans).

James Knight était si découragé par l’état des lieux qu’il décida de construire un nouveau fort au lieu de tenter de réparer l’ancien.

Les Français avaient donné leur propre nom à York Factory alors qu’il était en leur possession : ils l’appelèrent fort Bourbon, en l’honneur de la dynastie royale française, la Maison de Bourbon.