Le commerce de la fourrure   Conseils pour les enseignants
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Le commerce de la fourrure a influencé le développement historique du Canada de nombreuses façons, notons le développement de l'Ouest et du Nord, l'importance des noms de lieux canadiens, l'origine et la montée de la nation métisse, l'incidence de l'interaction entre les Premières nations et les Européens. Ces relations ont influencé l'histoire des gens et des événements qui ont marqué le marqué le commerce de la fourrure.


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Author: Henry Kelsey
Title: The Kelsey Papers
Publisher: Public Archives of Canada and the Public Record Office of Northern Ireland
Year Published: 1929
Copyright Holder: Expired; no restrictions on use.
  -72- Henry Kelsey : Obligés de quitter York Factory

Cet extrait est tiré d’un journal intitulé A Journal of wintering by gods assistance/at Hayes river in ye year one Thousand/six hundred Ninety Six Septr ye 18th et écrit par Henry Kelsey au cours de son séjour à fort York.

Ce fut une période très difficile pour la CBH, qui essuyait des attaques répétées des Français, généralement dirigées par le commandant Pierre le Moyne d'Iberville.

À la dernière entrée de 1697, Henry Kelsey décrit la capitulation de York Factory le 2 septembre 1697, p. 99-100, 3e paragraphe : «Tuesday ye 31st...Henry Kelsey. »


« Mardi le 31. Beau temps. Même vent que ce matin. De nombreux hommes sont débarqués et se sont approchés du fort. Nous avons tiré plusieurs coups de fusils et deux coups de mortier.

Vers 9 h en matinée, un canot est arrivé en provenance de l’autre côté, avec à son bord le capitaine Smithson, qui nous offrit 16 à 18 de ses hommes. Nous partîmes donc de l’autre côté, avec une pinasse et deux canots, M. Newton dans l’un et moi dans l’autre. À notre retour, M. Newton fut atteint au ventre par une balle, à l’orée du bois. Les tirs contre le fort se poursuivirent et nous tirâmes à notre tour, avec nos petites armes, et ensuite avec nos armes plus lourdes.

Nous récompensâmes les Indiens pour avoir ramené le capitaine Smithson. Nous leur achetâmes quelques peaux de castor et les renvoyèrent. J’ai tenu la moitié de la garde ce soir. Les deux bateaux s’approchèrent à mois de cinq brasses.

Mercredi, 1er septembre. Beau temps. Vent de l’ouest. Plusieurs coups de petites armes sont tirés de part et d’autre. Aujourd’hui, deux Français se présentèrent avec un drapeau de trêve, et demandèrent à récupérer les trois prisonniers, ce que nous leur refusèrent. M. Newton est mort à 4 h ce matin.

Jeudi le 2. Beau temps. Petite brise du sud ouest. Ils ont commencé à tirer des coups de mortier, quatre obus furent lancés. Ils apparurent ensuite avec un drapeau de trêve et exigèrent le fort. Après notre refus, ils repartirent et nous visèrent à nouveau, ils lancèrent 15 obus, nous 14, et revinrent nous dire qu’ils ne feraient pas de quartier. Nous leur demandâmes le temps d’examiner leur ordre et ajoutâmes que s’ils nous le refusaient, nous garderions la même position. Le gouverneur fit alors venir tous les hommes et leur promit un an de salaire s’ils signaient sa pétition et acceptaient de garder le fort.

Certains signèrent, d’autres non, et affirmèrent qu’ils ne vendraient pas leur vie pour un peu d’argent. Ainsi, dans la soirée, M. Bishop, M. Clark et moi même nous rendîmes à leur camp pour entendre leur réponse finale. D’Iberville écrivit sa résolution, exigea le fort pour une heure le lendemain et notre réponse à huit heure le matin.

Vendredi le 3. Beau temps. Même vent. Comme ils disposaient de 900 hommes et compte tenu du mauvais état de nos propres navires, nous conclûmes que nous ne pouvions garder le fort et acceptâmes les articles de Monsieur et du Governeur. Nous quittâmes le fort à une heure et les Français prirent possession du fort, cet événement marquant la fin d’un hiver pénible et de mon journal, Henry Kelsey. »


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