Le commerce de la fourrure   Conseils pour les enseignants
  In English
Acceuil  |  Période préeuropéenne jusqu’en 1600  |  De 1600 à 1867  |  De 1867 à aujourd’hui
  Identité, culture et communauté
  La terre : lieux et personnes
  Liens historiques
  Pouvoir et autorité
  Économie et ressources
  Interdépendance mondiale

Recherche sur l’ensemble du site
Recherche pour cette période seulement
 
  De 1600 à 1867
Acceuil >> De 1600 à 1867 >> Économie et ressources >> Articles, journaux, publications éphémères

La croissance et le succès du commerce de la fourrure dépendent des hommes et des femmes des Premières nations et de la nation métisse, alors que la concurrence entre la CBH et la Compagnie du Nord Ouest ouvre la porte à une nouvelle ère.


Image 1
Author: Daniel Williams Harmon
Title: A Journal of Voyages and Travels in the Interior of North America
Copyright Holder: Expired; no restrictions on use.
  -61- Daniel Harmon : Femmes du pays

Daniel Williams Harmon (1778-1843), le fils d’un aubergiste du Vermont, s’est joint à la Compagnie du Nord-Ouest en 1800, et est devenu un « partenaire d’hivernage » en 1818; cependant, il quitta le commerce de la fourrure l’année suivante, profondément affecté par la mort de son fils aîné, et n’est retourné au service de la CNO que brièvement, en 1820-1821.

Cet extrait tiré de son journal personnel (qu’il a tenu entre 1800 et 1819, et qui a été publié aux États-Unis en 1820) est daté du 10 octobre 1805, en Saskatchewan : 1805-1807, p98. Daniel Harmon décrit un aspect important de la vie des commerçants de fourrures : le choix d’une femme du pays. « 10 octobre, jeudi...an effectionate [sic] partner.»


« 10 octobre, jeudi. Aujourd’hui, une fille canadienne (d’environ quatorze ans) m’a été offerte, et après avoir mûrement réfléchi à ce que je devais faire, j’en ai finalement conclu qu’il vaudrait mieux prendre femme, puisque c’est la coutume ici pour tous les hommes qui viennent en ce pays pour une certaine période. Ils prennent donc une épouse dont ils peuvent apprécier la société et avec qui ils vivent plus agréablement que s’ils demeuraient célibataires, et donc seuls.

Si nous nous entendons bien, j’ai l’intention de la garder auprès de moi aussi longtemps que je resterai dans cette partie du monde non civilisé, mais quand je retournerai dans mon pays natal, je la laisserai entre les mains d’un homme honnête, avec qui elle pourra passer le reste de ses jours ici, dans ce pays, plus agréablement que si elle devait revenir avec moi dans le monde civilisé, où tout lui serait étranger, des gens à la langue, en passant par les manières et les coutumes.

Sa mère fait partie de la tribu des indiens Snare, dont le pays se trouve aux environs des montagnes Rocheuses. On dit de cette fille qu’elle est douce et de caractère égal, deux qualités essentielles pour en faire une femme agréable et une partenaire affectueuse. »


Other Related Material
Lisez d’autres extraits du journal de Daniel Harmon – entrez « Harmon » dans la case de recherche à votre gauche.

À quoi ressemble Daniel Harmon?

Consultez le Beaver Index - p. ex., enfants des pionniers, Corday Mackay, septembre 1948.

Did You Know?
Daniel Harmon avait refusé des offres similaires de chefs cris auparavant, mais dans ce cas particulier, il lui fut difficile de résister à la beauté de cette jeune fille. Peut-être aussi qu’il considérait qu’une femme métisse était plus acceptable qu’une femme autochtone.

Son projet de laisser sa femme entre les mains d’un homme honnête lorsqu’il quitterait le commerce de la fourrure était une pratique fréquente à l’époque.

La Compagnie du Nord Ouest imposait peu de restrictions sur les relations de ses employés avec des femmes autochtones ou métisses; la Compagnie de la baie d’Hudson, de son côté, n’interdisait pas spécifiquement les mariages avec des femmes du pays, mais décourageait cette pratique pour diverses raisons et refusait souvent de payer pour le soutien des femmes et des enfants.