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>> Articles, journaux, publications éphémères
La croissance et le succès du commerce de la fourrure dépendent des hommes et des femmes des Premières nations et de la nation métisse, alors que la concurrence entre la CBH et la Compagnie du Nord Ouest ouvre la porte à une nouvelle ère.
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Author: |
Peter Fidler |
Title: |
Journal of Red River Settlement 1814-1815 |
Location: |
Original: HBCA - Archives of Manitoba, MG1-D3-file-2-p15-16, October 1, 1814 |
Copyright Holder: |
Expired; no restrictions on use. Please credit HBCA - Archives of Manitoba. |
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Il s’agit d’une entrée du journal de Peter Fidler pour le 1er octobre 1814, décrivant un conflit avec un employé canadien-français qui refusait de travailler pour régler son compte au magasin général.
Fidler (1769-1822) est au service de la CBH depuis 1788 et au moment d’écrire ces lignes, il était en charge de Brandon House, même s’il passait le plus clair de son temps à aider les résidents de la précaire colonie de la rivière Rouge. p15-16
« Trotier nous dit qu’il n’avait plus l’intention de travailler pour nous, même s’il a pris quelques articles du magasin hier soir. Il doit en tout à la colonie 53 ½ dollars.
Immédiatement après, en compagnie d’Austin Joyce, le commerçant, Charles revint pour nous répéter qu’il travaillerait pour nous, puisqu’il devait beaucoup. Je pris un petit pistolet et le plaçai dans ma poche, je pris également mon épée, et en chemin, rencontrai Charles qui revenait.
Il nous dit qu’il avait trouvé Bonneau à sa tente, qu’il lui avait demandé de venir et de travailler pour nous, et ce dernier nous mis au défi en refusant net.
Charles revint avec nous et entra dans sa tente, mais il n’y était pas. Je demandai à sa femme et à ses enfants où il se trouvait. Il n’y avait pas dix minutes que Charles lui avait parlé et il avait disparu.
Il y avait les tentes de deux autres Canadiens près de la sienne et je demandai à leurs habitants s’ils savaient où il se trouvait, ils répondirent qu’ils ne le savaient pas, mais le vieux Marsolais me dit qu’il l’avait vu partir avec son fusil.
Nous partîmes donc sur le sentier, et avions parcouru environ 300 verges depuis sa tente, lorsque nous rencontrâmes Bonneau et un des serviteurs de la Compagnie du Nord-Ouest qui venaient en notre direction.
À environ huit verges, Bonneau sauta sur le côté du sentier et me visa avec son fusil, il tira un coup, les plombs volèrent et coupèrent la poche de mon manteau, ils traversèrent la toile et frôlèrent mon pantalon.
Quatre plombs marquèrent le canon du fusil qui se trouvait dans ma poche. Immédiatement après, il courut en direction de sa tente, et à environ 100 verges de cette dernière, il ralentit le pas et rechargea son arme.
Heureusement, je ne fus pas blessé, nous le suivîmes et lorsqu’il arriva à sa tente, il pointa à nouveau son arme dans ma direction et me cria que si j’approchais d’un seul pas, il n’hésiterait pas à tirer. Nous fûmes donc obligés de retourner à la maison, avec Charles Fidler et Austin Joyce. Nous n’étions pas à cinq verges qu’il tira un autre coup.
M. McDonald et moi-même retournâmes à sa tente, mais il pointa son arme dans notre direction et ne nous laissait pas approcher. Nous sommes revenus dans l’après-midi, car il a dit au vieux Peltier qu’il était prêt à négocier avec nous si je me présentais chez lui avec son compte.
M. McDonald et moi-même nous consultâmes et jugeâmes qu’il valait mieux l’emprisonner, au moins jusqu’à l’arrivée du capitaine. Trois ou quatre hommes se présentèrent donc chez lui, et croyant qu’ils venaient régler son compte, il les laissa approcher, mais il se sauva en direction de la maison canadienne. Un de nos hommes le rattrapa et il cria à l’aide aux hommes qui étaient présents, mais personne ne vint l’aider.
Ils le ramenèrent à notre maison, nous l’enfermâmes dans une armoire de la cuisine, et le tînmes en garde à vue. Sa femme et ses enfants le suivirent jusqu’ici, la première brandissant une hachette comme si elle voulait nous attaquer.
M. McDonald et moi-même allâmes le voir. On avait demandé à M. Cameron de lui servir d’interprète. Trois autres personnes l’accompagnaient. J’expliquai à M. Cameron qu’il nous devait une forte somme, et qu’il n’avait plus d’autre moyen de nous rembourser qu’en travaillant, mais qu’il refusait net de se plier à cette exigence. »
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Lisez des extraits de la colonie de la rivière Rouge – entrez « rivière Rouge » dans la case de recherche à votre gauche.
Consultez le Beaver Index - e.g., Two Curious Fur-Trade Wills, par W.S. Stewart, Juin 1943; Notes of an 18th-Century Northerner, par W.S. Stewart, Juin 1952.
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Did
You Know?
Une des difficultés éprouvées par les commerçants de fourrure, plus particulièrement aux moments forts de la concurrence entre la CBH et la CNO, était sans doute l’absence de police ou d’une autre forme d’autorité pouvant faire respecter la loi et l’ordre. Notez que Fidler (qui était un homme de paix) a pris un fusil et une épée à cette occasion.
Les bandes autochtones avaient leurs propres lois et coutumes, mais lorsque les Européens se comportaient mal entre eux, il n’y avait généralement aucune suite.
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