Le commerce de la fourrure   Conseils pour les enseignants
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Le commerce de la fourrure a influencé le développement historique du Canada de nombreuses façons, notons le développement de l'Ouest et du Nord, l'importance des noms de lieux canadiens, l'origine et la montée de la nation métisse, l'incidence de l'interaction entre les Premières nations et les Européens. Ces relations ont influencé l'histoire des gens et des événements qui ont marqué le marqué le commerce de la fourrure.


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Author: Robert Michael Ballantyne
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  -18- RM Ballantyne : Traîneau à chiens

Robert Michael Ballantyne (1825-1894) s’est joint à la CBH en tant qu’apprenti commis en 1841, à l’âge de 16 ans. Au cours de ses six années dans l’univers du commerce de la fourrure, il a travaillé à Upper Fort Garry, Norway House, York Factory et Tadoussac.

Ici, il décrit une carriole à chiens, ou traîneau à chiens. Les chiens étaient des bêtes de somme fort importantes et un moyen de transport, non seulement dans les régions arctiques (comme l’observe Robert Ballantyne), mais également dans la forêt boréale et les régions boisées, plus au sud. P187, 2e paragraphe : « Our visitor… Esquimaux dogs. »


« Notre visiteur était venu en traîneau à chiens. Le traîneau est très étroit, juste assez large pour une personne. Il s’agit en fait d’un cadre de bois couvert d’une peau de cerf, peinte de couleurs vives, et généralement tiré par quatre chiens esquimaux.*

Les chiens sont fort précieux dans les régions arctiques, où le cheval est quasiment inutile, compte tenu de l’épais couvert de neige qui recouvre la région pendant une grande partie de l’année.

Le poids relativement léger des chiens leur permet de marcher sur la neige sans s’y enfoncer. Et même lorsque la neige est légère et ne peut supporter leur poids, ils peuvent avancer plus facilement que tout autre quadrupède ne pourrait le faire.

Quatre chiens sont généralement rattachés à un traîneau, qu’ils tirent avec vigueur, et ils sont suivis par un conducteur portant des raquettes. Ce dernier fouette les bêtes pour qu’elles ne ralentissent pas la cadence, et ses coups sont si furieux que les pauvres animaux lui jettent constamment un regard torve tout au long de leur course.

Lorsque le conducteur fait claquer son fouet, la horde jette un cri bref, mais si le coup atteint l’un d’entre eux, les aboiements qui en résultent sont tout à fait terrifiants.

Ces conducteurs sont parfois très cruels et lorsque les chiens se sont battus et emmêlent leurs sangles sans espoir de s’en libérer (comme c’est souvent le cas), il arrive à ces hommes de se mettre à genou et de mordre le museau des chiens, parfois presque assez férocement pour le leur arracher.

Les chiens sont utilisés pour tirer les traîneaux qu’empruntent les hommes au service de la Compagnie qui sont soit vieux, soit trop paresseux pour marcher en raquettes.

Le traîneau rappelle un peu un bain, par sa forme et sa taille. Le fond est recouvert de peaux de buffle et le voyageur peut s’y installer confortablement, alors que les chiens le tirent doucement sur la neige molle, entre les arbres de la forêt, ou alors à toute allure, sur la neige durcie ou la glace d’un lac ou d’une rivière. Un voyageur qui marche à l’arrière en raquettes, tenant une sangle attachée à l’arrière du traîneau, empêche ce dernier de chavirer.

La température pendant l’hiver est parfois si froide qu’il est très difficile pour le voyageur de ne pas se geler les pieds, malgré les peaux de buffle. Parfois, lorsque les chiens sont frais et dispos le matin, après un bon déjeuner, et lorsque la journée est claire et le temps frisquet et que s’ouvre devant eux un trajet peu accidenté et un couvert de neige durcie par les éléments, ils s’élancent dans un grand cri, faisant sursauter le conducteur qui alors ne peut s’empêcher d’abreuver les pauvres bêtes d’insultes de toutes sortes. Les chiens, qui s’élancent à une vitesse d’environ onze milles à l’heure, font tanguer le traîneau, traversent des buissons, le font dangereusement pencher à droite, ensuite à gauche, où il se cogne contre les arbres. Tout le long de leur course, ils jappent en partie pour manifester leur joie de partir, mais aussi par crainte des coups qui ne tarderont pas à venir. Finalement, le traîneau se coince entre des arbres, ou plonge tête première au bas des berges d’une rivière dans un immense amas de chiens, de voyageurs, de sangles, de peaux, de couvertures et de neige! »


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Robert Ballantyne a écrit 74 livres pour les jeunes (y compris plus de 20 titres sur les Prairies, les Rocheuses ou l’Arctique) et en a illustré un grand nombre lui-même.