Le commerce de la fourrure   Conseils pour les enseignants
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Vie quotidienne et difficultés des divers groupes participant au commerce de la fourrure.


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Author: Robert Michael Ballantyne
Title: Every-day Life in the Wilds of North America
Year Published: 1848
Copyright Holder: Expired; no restrictions on use.
  -16- RM Ballantyne : Le quartier des célibataires

Robert Michael Ballantyne (1825-1894) s’est joint à la CBH en tant qu’apprenti commis en 1841, à l’âge de 16 ans. Au cours de ses six années dans l’univers du commerce de la fourrure, il a travaillé à Upper Fort Garry, Norway House, York Factory et Tadoussac.

Même s’il n’était pas un très bon commis, il adorait la nature et écrivait de longues lettres détaillées à sa mère, en Écosse. Il a commencé à consigner ses expériences dans un livre, en 1846, et en 1848 a publié Hudson's Bay, ou, Every-day life in the wilds of North America. Il est plus tard devenu un auteur réputé de livres d’aventures pour jeunes garçons.

Voici une description des chambres à coucher à York Factory en 1843. À partir de la page 176 [« The different sleeping apartments... »], jusqu’à la page 177 [« rather snug than otherwise. »], il décrit le quartier des célibataires, plus particulièrement les chambres à coucher.


« Les différentes chambres en ces lieux ne sont pas seulement intéressantes à contempler, mais elles sont caractéristiques du métier de leur occupant. La première que j’ai visité était très petite, juste assez grande pour contenir un lit, une table et une commode, laissant à son occupant peu de place pour se déplacer. Pourtant, selon ce que j’ai pu voir, il s’y déplaçait bel et bien car la table était recouverte de scies, de limes, de bouts d’ivoire et de bois, et dans un coin, un petit étau retenait la tête d’une cane. Parmi tous ces objets se trouvaient de nombreux livres de comptes indiens et un encrier, et j’en ai donc conclu que j’étais tombé sur mon ami, M. Wilson, le maître de poste.

L’étui à compas et le coffre de bord dans la chambre voisine ne pouvaient qu’appartenir au skipper, une supposition confirmée par le manteau de toile huilée et le chapeau de pluie accrochés à un clou sur le mur.

La chambre du docteur était remplie d’objets terrifiants, évoquant opérations, amputations, plaies saignantes et agonie. De son côté, la chambre du comptable était impeccablement rangée, mais dans celle de son commis régnaient un désordre et une confusion indicibles.

Aucune de ces chambres n’était agrémentée d’un tapis ou de chaises, les coffres et les boîtes faisant office de sièges. Et aucun des lits n’était garni de rideaux. Malgré leur apparente nudité, ces chambres étaient abondamment décorées de nombreux objets : manteaux, capotes de cuir, chapeaux de fourrure, ceinturons de laine, fusils, carabines, gibernes, raquettes et cornets à poudre.

Le plafond des chambres était très bas, à tel point qu’en me tenant sur la pointe des pieds, je pouvais le toucher de la main, et la fenêtre de chaque chambre ne mesurait que trois pieds de hauteur par deux pieds et demi de largeur. Dans l’ensemble, on peut dire que ces chambres étaient assez douillettes. »


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À quoi ressemblait Robert Ballantyne?

Quelle peinture du calendrier de la CBH illustre Robert Ballantyne?

Consultez le Beaver Index - p. ex., entrez apprentis, Ballantyne, Simpson, etc.

Did You Know?
De nombreux jeunes hommes voulaient se joindre à la CBH dans les années 1800 et pour y entrer, il fallait généralement avoir des amis ou parents déjà à l’emploi de la Compagnie, prêts à vous recommander.

Robert Ballantyne a été particulièrement chanceux : il était un cousin éloigné de Frances Ramsay Simpson (qui était mariée au gouverneur de la CBH en Amérique du Nord, Sir George Simpson) et de sa soeur, Isobel Graham Simpson (qui était mariée au gouverneur d’Assiniboine, le commandant de la CBH, Duncan Finlayson).