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>> Articles, journaux, publications éphémères
Le commerce de la fourrure a influencé le développement historique du Canada de nombreuses façons, notons le développement de l'Ouest et du Nord, l'importance des noms de lieux canadiens, l'origine et la montée de la nation métisse, l'incidence de l'interaction entre les Premières nations et les Européens. Ces relations ont influencé l'histoire des gens et des événements qui ont marqué le marqué le commerce de la fourrure.
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Author: |
Letitia Hargrave |
Title: |
The Letters of Letitia Hargrave |
Publisher: |
The Champlain Society, Toronto |
Year Published: |
1947 |
Copyright Holder: |
Image courtesy of The Champlain Society |
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Letitia Hargrave, née MacTavish (1813-1854), était la fille du shérif Dugald MacTavish et de Letitia Lockhart. En 1840, elle épouse James Hargrave, négociant en chef pour la CBH, et quitte l’Écosse pour York Factory.
Les lettres que Letitia écrit à sa famille et ses amis nous proposent des observations sur la vie qui diffèrent de ce que l’on trouve dans les journaux de poste de cette époque, écrits par des hommes. Sa correspondance est également reconnue pour son importance, puisqu’il s’agit d’une des premières écrites par une femme pionnière de l’ouest du Canada, dans l’univers du commerce de la fourrure. Dans ses lettres, on peut la voir se transformer d’une jeune fille naïve et souffrant du mal de mer à une observatrice aguerrie et sagace de la vie de commerçant de fourrure.
14 juin 1841. Il s’agit d’une lettre à sa mère, après la naissance de son premier enfant, Joseph James. p 95-96, 2e paragraphe : « As the late winter…tremendous disturbance. »
« Comme la fin de l’hiver est très rigoureuse, il est possible que le bateau n’arrive pas à temps pour le retour, alors je vous écris à nouveau de la rivière Rouge, car je sais que vous serez contente d’apprendre que le bébé est né le jeudi 1er avril et se trouve en excellente santé, à l’exception d’une petite toux.
Je me suis vite remise sur pied, et j’étais presque guérie après trois semaines, mais depuis, je souffre beaucoup des intestins. En effet, pendant quelques semaines, je n’étais capable de rien, et pour me soigner, je ne disposais que d’huile de castor et d’aloès, car aucun extrait végétal ne peut se conserver ici. Comme je ne pouvais pas prendre d’aloès, je me suis traitée avec deux doses d’huile de castor par jour.
On m’a dit que l’allaitement ne me convenait pas, mais je vais bien maintenant et le bébé n’est nourri qu’au lait. On m’a dit également que l’enfant était très fort car il est très combatif et peut tenir ses jambes bien droites. Il est même très intelligent, puisqu’il sait à quel moment nous nous occupons de lui et crie si je parle à toute autre personne que lui. Il connaît James et Margaret, mais se laisse embrasser par toutes les squaws qui s’exclament en le voyant : « Très gras, très blanc! »
Un groupe d’entre elles sont venues le lendemain de sa naissance et demandèrent à voir le « coussin parlant » (mon fils) et furent fort surprises de se voir refuser l’accès à la chambre. Mme Gladman a été très gentille, elle est venue me voir lorsque j’étais malade et est restée deux jours, elle a nourri le bébé pendant près d’une semaine; en effet, le bébé insistait pour boire avant d’être habillé, le médecin m’a alors conseillé de laisser Mme Gladman le nourrir.
Il s’est donc retrouvé avec un ventre si distendu qu’il m’a tenue réveillée pendant toute une nuit. Il fallait en effet marcher de long en large avec lui, puisqu’il n’avait pas sommeil et ne voulait pas boire. Il a un cri très puissant, et ne veut pas se laisser habiller ou même sortir du bain sans faire toute une crise. »
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À quoi ressemblait Letitia Hargrave?
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Did
You Know?
Mme Gladman est en fait Harriett Vincent, la femme métisse du négociant en chef George Gladman et marraine du petit Joseph James.
Letitia Hargrave décrit la première fois Mme Gladman comme étant « aussi grosse que puisse l’être une dame, et habillée de mérinos bleu Waterloo, de mocassins, d’un bonnet de paille orné de satin lilas avec une profusion de rubans blancs et lilas, d’une cape à large bordure tout du long, sans gants, et un châle de soie à l’ancienne, blanc avec des motifs verts. »
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