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>> Articles, journaux, publications éphémères
Vie quotidienne et difficultés des divers groupes participant au commerce de la fourrure.
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Author: |
Letitia Hargrave |
Title: |
The Letters of Letitia Hargrave |
Publisher: |
The Champlain Society, Toronto |
Year Published: |
1947 |
Copyright Holder: |
Image courtesy of The Champlain Society |
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Letitia Hargrave, née MacTavish (1813-1854), était la fille du shérif Dugald MacTavish et de Letitia Lockhart. En 1840, elle épouse James Hargrave, négociant en chef pour la CBH, et quitte l’Écosse pour York Factory.
Les lettres que Letitia écrit à sa famille et ses amis nous proposent des observations sur la vie qui diffèrent de ce que l’on trouve dans les journaux de poste de cette époque, écrits par des hommes.
Sa correspondance est également reconnue pour son importance, puisqu’il s’agit d’une des premières écrites par une femme pionnière de l’ouest du Canada, dans l’univers du commerce de la fourrure. Dans ses lettres, on peut la voir se transformer d’une jeune fille naïve et souffrant du mal de mer à une observatrice aguerrie et sagace de la vie de commerçant de fourrure.
Voici un extrait d’une lettre à son père, Dugald MacTavish Sr., écrite le 2 septembre 1840, au sujet du bétail et de l’alimentation à York Factory. Elle paraît à la page 79, 1er paragraphe : « There are 2 young… salt. »
« De jeunes buffles paissent devant notre maison avant d’être renvoyés à l’étable, et les hommes s’attroupent devant eux et les regardent. Certains lèvent le bras et font un geste, comme s’ils tiraient un coup de fusil. Les animaux sont domestiqués et viennent manger du sel dans nos mains. Un petit veau roux de leur âge est venu se joindre à eux et depuis ce temps, reste en leur compagnie, nuit et jour.
Nous avons appris qu’ils ont tué tous les cochons, sauf un mâle noir, sous les ordres de Nicol Finlaysons; il semblerait qu’ils représentaient plus de travail qu’ils n’en valaient. Il y a seulement trois vaches laitières qui se promènent dans les bois avec leur cloche autour du cou. Nous avons aussi dix moutons, qui nous ont été envoyés de la rivière Rouge, avec des pommes de terre et un sac d’oignons. Tous les moutons seront tués aussitôt qu’il fera assez froid pour les faire geler. Les dames en ont fait tuer un pour leurs provisions de voyage et le capitaine Herd en tuera un autre pour l’équipage du bateau, dès qu’il partira. De mémoire d’homme, il ne semble jamais y avoir eu de mouton entier dans cette maison, mais M. Ross en a fait envoyer un quartier. -
L’approvisionnement en poisson de la rivière est constant. Je crois que les poissons blancs ici sont meilleurs que notre turbot. Il y a certaines espèces qui sont plus fermes et meilleures, sur tous les plans; selon moi, ils sont tous de bonne qualité et nous ne sommes pas encore dans la meilleure saison. Nous avons de la truite saumonée, mais elle est plus riche que le poisson que nous avions à la maison, à tel point que je ne l’aime pas fraîche. Les très grosses sont marinées et envoyées d’Oxford House. En fait, je veux dire mises en pot, comme le hareng.–
Ils sont très friands de la bosse du buffle, mais pour moi, la viande a le mauvais goût d’une langue très dure. Elle est salée comme la langue. On obtient une viande assez mal salée de la rivière Rouge, mais du porc et des tripes d’excellente qualité d’Angleterre pour le mess. Ces viandes sont assez fraîches et doivent être quelque peu salées. »
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À quoi ressemblait Letitia Hargrave?
Consultez le Beaver Index - p. ex., entrez nutrition, buffle, bison, etc.
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Did
You Know?
L’alimentation de Letitia Hargrave, femme d’un officier haut gradé de la compagnie, comprenait une plus grande part d’aliments importés que celle des subalternes et de leurs familles.
Cependant, comme le laisse entendre cet extrait, tous les gens de la CBH dépendaient énormément de produits locaux comme le buffle et le poisson. Les repas des négociants étaient généralement copieux (même les femmes de la haute société avaient une bonne fourchette), mais souvent monotones et manquaient de légumes verts.
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