Le commerce de la fourrure   Conseils pour les enseignants
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Le commerce de la fourrure a influencé le développement historique du Canada de nombreuses façons, notons le développement de l'Ouest et du Nord, l'importance des noms de lieux canadiens, l'origine et la montée de la nation métisse, l'incidence de l'interaction entre les Premières nations et les Européens. Ces relations ont influencé l'histoire des gens et des événements qui ont marqué le marqué le commerce de la fourrure.


Image 1
Speaker(s): Louis Bird
Year Recorded: March 5, 2003
Transcribers: Jennifer Orr; editing by Tanja Hutter. This audio clip originally appears on OurVoices.ca under the title 0138 - Fish Nets.

L'audio en français n'est pas disponible.
Location: Recorded in English, in Peawanuck, Ontario
Copyright Holder: Louis Bird & University of Winnipeg (OurVoices.ca).
Photo: George Fulford

Listen To Audio File: Part I
Listen To Audio File: Part II
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  (L3) Récit d’un facteur de la CBH (Partie 3): Personne ne connaît son nom

[suite des récits d’un capitaine de la CBH, partie 2]

[audio 1 - fastforward to 2:48]

« Il y avait également un travail pour la Compagnie de la baie d’Hudson qui exigeait des compétences spéciales, ou de l’endurance, il s’agit du facteur, une personne qui distribuait le courrier, un courrier spécial dans toute la baie d’Hudson. En fait, cette distribution se faisait entre commissionnaires ou directeurs si vous préférez, entre York Factory et le long de la côte est de la baie d’Hudson et de la baie James, au sud de Moosonee. C’est dans ce district que le service de distribution était requis.

À certaines périodes de l’année, les directeurs ou les employés de la compagnie ou les commissionnaires doivent communiquer entre eux, et le courrier doit donc être distribué à chaque poste, quelles que soient les conditions en hiver. À cette époque existait un homme que les Autochtones appelaient « le grand serviteur de la Compagnie de la baie d’Hudson ».

C’est sous cette appellation qu’il était connu. Son nom n’a jamais été mentionné, ni qui il était. On ne sait pas s’il agissait seul, ou s’il y a eu plusieurs hommes qui ont occupé ce poste les uns après les autres au fil du temps. [end of audio 1]

[audio 2]
Mais cet homme en particulier se distinguait de tous les autres, tout comme Kahkechewish se distinguait comme marin.

Ce facteur étonnait les gens car il était capable de distribuer le courrier, dans n’importe quelles conditions climatiques, à n’importe quel moment de la saison. Que ce soit en plein milieu de l’hiver, dans le froid, où aucune bête ni humain ne voyagerait, lui seul pouvait le faire. Et il se déplaçait très rapidement. Personne ne sait exactement combien il mettait de jours pour se déplacer du point A au point B.

C’est donc de cet homme que je parle. C’est de cet homme qu’on parlait à l’époque. Ce n’était pas vraiment un héros, mais il était admiré et les gens se demandaient « Comment peut-il faire cela? Et surtout, quelle que soit la saison? »

Il y a deux saisons par année dans les basses terres de la baie James où il n’est pas possible, ni même souhaitable ou prudent de voyager, soit entre le milieu de mai et le premier juin. C’est donc au moment du dégel, au printemps. Au printemps, la neige fond et les glaces commencent à dériver. C’est le pire moment de l’année pour voyager dans cette région, c’est-à-dire les basses terres de la baie James.

Le muskeg regorge d’eau. Il n’y pas une parcelle de terre sèche et lorsque la neige fond comme ça, il est impossible de voyager. Les rivières sont gonflées, le courant est vif et dangereux et transporte encore des blocs de glace.

C’est à ce moment de l’année que cet homme devait transporter le courrier d’un poste à un autre. On a dit que cet homme était capable de distribuer le courrier à travers toute la région. Il avait créé ses propres chemins, il savait exactement où marcher, où il pouvait mettre le pied sans danger, et il avait également un système pour traverser les grandes rivières sans mettre sa vie en danger.

Mais personne ne l’avait jamais vu à l’oeuvre. Tout ce qu’on sait, c’est qu’il quittait un village ou une colonie des Européens, ou une colonie de la Compagnie de la baie d’Hudson, car il n’y avait pas de villages autochtones à l’époque.

Il partait au printemps, au moment où il y a de l’eau partout. Il ne portait qu’un petit sac et un fusil et une hache, c’est à peu près tout. Et après quelque temps, il arrivait à York Factory, dans la même saison. Combien de jours? Comment faisait-il? Comment traversait-il les rivières qui étaient à cette époque de l’année fort dangereuses en raison du courant rapide et vif?

C’est un mystère. Combien existait-il de ces gens de 1682 à 1800 ? Au cours de cette période de deux cents ans? Un seul homme ne peut pas faire cela, il a dû y en avoir au moins cinq… mais celui-là se distinguait des autres.

Ceux qui ont fait le même métier que lui ont eu de la difficulté à suivre son rythme et à trouver le chemin le plus praticable. Mais lui avait réussi à trouver ces chemins, cet homme en particulier. Mais nous avons oublié son nom, personne ne se souvient de son nom.

Alors, comment lui trouver un nom? Dans le monde des Blancs, dans les débuts, on parlait des hommes du Pony Express (des hommes qui distribuaient le courrier à cheval, de petits chevaux, des poneys, à travers le pays).

Ainsi, cet homme faisait la même chose. Non pas parce qu’il voulait être considéré comme un héros, mais parce qu’il voulait se prouver qu’il pouvait le faire. Et peut-être aussi parce qu’il aimait ce travail. La Compagnie de la baie d’Hudson le payait aussi, combien? Et comment? [end of audio 2]

[audio 3]
Et est-ce que c’est la même personne qui distribuait le courrier de la baie James jusqu’à York Factory? Est-ce qu’il rapportait du courrier ou est-ce qu’il retournait chez lui lorsqu’il le souhaitait? On se le demande…

Et qui est cette personne? Est-ce que c’est inscrit quelque part? Qui est la personne qui faisait ce travail? Pour notre peuple, les Omushkego, les gens ne portent pas de nom, ils ne se souviennent pas des noms, sauf s’il s’agit d’un surnom ou d’un nom extraordinaire dont ils pourraient se rappeler, comme Wiisaakechaahk.

C’est donc l’histoire du facteur, du facteur de la baie d’Hudson, et on l’appelait le « grand serviteur de la Compagnie de la baie d’Hudson ».

Il n’est même pas nécessaire de préciser le nom de la Compagnie de la baie d’Hudson, on ne faisait que dire le « grand serviteur », c’est tout. Seulement Ki-chi-a-tos-ke-na-kan, c’est le nom qu’on lui donnait. C’est tout ce que je dirai sur cette personne. [end of audio 3]


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Qui est Louis Bird?

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