Le commerce de la fourrure   Conseils pour les enseignants
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La croissance et le succès du commerce de la fourrure dépendent des hommes et des femmes des Premières nations et de la nation métisse, alors que la concurrence entre la CBH et la Compagnie du Nord Ouest ouvre la porte à une nouvelle ère.


Image 1
Speaker(s): Louis Bird
Year Recorded: January 9, 1989
Transcribers: Justin Dyck, Anne Lindsay; editing by Tanja Hutter. This audio clip originally appears on OurVoices.ca under the title 051 - Fish Trapping and Caribou Hunting.

L'audio en français n'est pas disponible.
Location: Recorded in English, in Peawanuck, Ontario
Copyright Holder: Louis Bird & University of Winnipeg (OurVoices.ca). Photo: George Fulford

Listen To Audio File: Part I

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  (L5) Cri des marécages – pêche et chasse au caribou

Bonjour, bonjour [rires]. Je me nomme Louis Bird et nous sommes le 8, non le 9 janvier, le 9 janvier 1989. Cet enregistrement vise à produire un documentaire sur le peuple cri dans la baie d’Hudson. Plus particulièrement à Winisk, la bande de Winisk. Par là, j’entends un groupe de personnes qui vivaient, qui ont vécu à la rivière Winisk, aux affluents de la rivière Winisk, et aussi dans le nord et l’est. Nord-ouest et nord-est depuis l’embouchure de la rivière Winisk, le long de la côte de la baie d’Hudson.

Ces gens, ils appartenaient à la bande de Winisk. Ils ont vécu ici longtemps avant l’arrivée des Blancs, ils avaient leur propre vie, leurs propres aptitudes pour survivre sur ces terres, et ils avaient leurs méthodes de chasse. C’était un peuple migrateur. Ces gens suivaient les saisons, les animaux qui se déplaçaient sur le territoire en fonction des saisons. Avant l’homme blanc, ces gens vivaient sur la côte en été pour s’éloigner des mouches, et pour chasser la sauvagine, comme les canards, car ces animaux ont généralement leurs petits le long de la côte de la baie d’Hudson ou de la baie James.

C’est donc pour cette raison que les Cris vont chasser dans la région de la baie, pour la chasse, mais aussi pour fuir les mouches, les moustiques et autres insectes. Ils savent aussi que les orignaux et les caribous, et autres gros animaux, se déplacent vers les régions côtières pour les mêmes raisons, pour fuir les mouches. Les mouches que nous appelons mouches à chevreuil rendent les caribous complètement fous! Ils se retrouvent donc dans la baie et profitent de la marée pour se laver dans l’eau et ainsi se débarrasser des mouches. Ils restent aussi dans la région où le vent est fort, ce qui empêche les mouches de les approcher. C’est donc pour cette raison que les Cris vivaient près de la baie, en été. Ensuite, après l’été, on peut parler de l’automne.

Lorsqu’il commence à y avoir moins de mouches, de moustiques et autres moucherons, les Autochtones commencent leur périple vers l’intérieur des terres, à cette période de l’année, en amont des rivières, il n’y a presque plus de mouches. Les Autochtones, les Cris de la rivière Winisk, partent donc dans cette direction. Ils parcourent jusqu’à 300 km, pour la plupart. Certains s’arrêtent en cours de route, ils quittent en septembre, ils quittent l’embouchure de la rivière pour trouver leur camp d’hiver, c’est là qu’ils passent l’hiver. Ces camps se trouvent généralement près de ruisseaux qui prennent source dans la rivière Winisk, et ils choisissent ces endroits car ils savent que le poisson descendra la rivière avant janvier, pendant ces deux mois. Ils choisissent des endroits où ils savent que le poisson doit passer pour descendre dans la rivière.

Ils choisissent donc cet endroit et installent un piège à poisson. Et ça c’est très important. Ils choisissent la rivière où ils vont installer le piège. Ils auront donc une réserve de nourriture, mais le poisson leur est également utile à autre chose. Ils mangent le poisson, ils le fument pour le conserver au début, et ensuite ils le congèlent, directement tiré de l’eau, tout ce poisson s’accumule ainsi, congelé, et leurs réserves peuvent leur durer tout l’hiver. C’est principalement ce qu’ils mangent pendant l’hiver, lorsque les autres animaux se font rares. Lorsqu’il n’y a pas de lièvres. C’était donc une des premières choses que faisaient les Cris. Voilà donc pourquoi je voulais raconter l’histoire des Cris, non pas seulement d’une famille, mais de tous les Cris qui ont demeuré à cet endroit. Il y avait environ 20 familles qui vivaient aux alentours de la rivière Winisk.

Ils ne se rendent pas tous dans la baie pendant l’été, certains d’entre eux restent à la rivière ou à mi-chemin, en amont, là où la chasse est bonne. Lorsque les Européens sont arrivés, les hommes blancs ont choisi de s’installer à la rivière Winisk, à l’embouchure de la rivière pour installer leur poste de traite, depuis Fort Severn.




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Pour en apprendre davantage sur les Autochtones qui ont contribué à établir la CBH – entrez « Louis Bird » dans la case de recherche à votre gauche.

Qui est Louis Bird?

Visitez OurVoices.ca - pour entendre d’autres récits (pas uniquement sur le commerce de la fourrure) racontés par Louis Bird, en cri et en anglais.

Did You Know?
Les bassins fluviaux étaient très étroitement reliés aux identités des groupes et aux organisations territoriales au sein de la popuation crie des basses terres. Par exemple, les cris des basses terres de la rivière Severn étaient appelés les indiens Washeo Sepee, selon le nom cri pour la rivière Severn.