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La croissance et le succès du commerce de la fourrure dépendent des hommes et des femmes des Premières nations et de la nation métisse, alors que la concurrence entre la CBH et la Compagnie du Nord Ouest ouvre la porte à une nouvelle ère.


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Author: John Tanner, as told to Edwin James, MD
Title: Narrative of the Captivity and Adventures of John Tanner
Publisher: G&C&H Carvill, New York
Year Published: 1830
Copyright Holder: Expired; no restrictions on use.
  -98- John Tanner : Hostilité à l’égard des colons de Selkirk

M. Edwin James a écrit l'histoire de la vie de John Tanner. Tanner a été kidnappé au Kentucky par les Ojibways à l’âge de neuf ans et ensuite vendu à une femme d’Ottawa qui l’a amené à la rivière Rouge. Son nom autochtone est Shaw-shaw-wabe-nase, ou le Faucon.

À partir de la page 216 de ce document ["About planting time..."] et jusqu’à la page 217 ["...by so doing."], John Tanner décrit l’hostilité qui oppose la CNO et ses agents métis, et les colons de Selkirk et la CBH.

« ...Au moment des plantations, les commerçants de la Compagnie du Nord Ouest envoyèrent des messagers et des présents à tous les Indiens, leur demandant de se joindre à une attaque lancée contre l’établissement de la baie d’Hudson à la rivière Rouge. Pour ma part, j’ai toujours pensé que ces querelles entre indigènes étaient contre nature, et je ne tenais donc pas à m’en mêler. Par contre, je fais des affaires depuis longtemps avec les gens de la Compagnie du Nord-Ouest, et je considère donc que je leur « appartiens », dans une certaine mesure.

Bon nombre des Indiens répondirent à l’appel, et de nombreux meurtres et actes cruels furent perpétrés. Parmi les hommes à la solde de la Compagnie du Nord Ouest, on comptait de nombreux Métis, dont un, nommé Grant, qui faisait office de chef. Bon nombre des gens de la baie d’Hudson furent tués au combat, et d’autres assassinés après avoir été faits prisonniers.

Un certain M. McDonald, ou McDolland*, nommé gouverneur pour la baie d’Hudson, fut attaqué et tomba entre les mains de M. Herschel, ou Harshield, commis de la Nord Ouest. Cet homme l’envoya en canot avec un Français et un Métis, et intima aux deux hommes l’ordre de le tuer et de jeter son corps à l’eau. Après une certaine distance, le Métis, nommé Maveen, voulut le tuer, mais le Français s’y opposa. Ils le laissèrent sur une petite île, dont il n’y avait aucun moyen de s’échapper, et où ils étaient certains qu’il périrait. Mais il fut découvert et pris par des indiens Muskegoe, qui lui rendirent sa liberté.

M. Harshield battit et tança vertement le Français pour ne pas avoir tué le gouverneur alors qu’il était entre ses mains, et envoya d’autres hommes à sa poursuite. Lorsqu’il fut repris, il le confia au métis Maveen et à un homme blanc, ancien soldat dont la disposition naturelle à la cruauté en faisait le candidat idéal pour une telle tâche. Ces deux derniers le tuèrent, d’une matière trop cruelle et honteuse pour être décrite en ces pages, et revinrent ensuite raconter leur méfait à M. Harshield.

Une fois la colonie de la rivière Rouge réduite en cendres, et les gens de la baie d’Hudson chassés du pays, les Indiens et les Métis à l’emploi de la Compagnie du Nord Ouest s’installèrent à l’endroit nommé Sah-gi-uk, à la décharge du lac Winnipeg, pour guetter et tuer toute personne de la baie d’Hudson qui essaierait d’entrer au pays par cet endroit.

Ba-po-wash, mon beau frère, qui souffrait de la faim à cet endroit, se rendit par lui même dans notre village, où je demeurais, refusant de prendre partie pour l’un ou l’autre des deux clans. En chemin, il fit la rencontre de M. McDolland, de la Compagnie de la baie d’Hudson qui, en compagnie de M. Bruce, son interprète, s’apprêtait à retourner dans ce pays. Cet homme fut lent à suivre les conseils de M. Bruce qui, connaissant mieux les récents événements, nourissait certaines craintes. En rencontrant Ba-po-wash, qu’il connaissait bien, M. Bruce, en prétendant être encore à la solde de la Compagnie du Nord Ouest, put obtenir de l’information sur tout ce qui s’était passé. Convaincu de la véracité de cette information, M. McDolland décida de rebrousser chemin, décision qui lui sauva sans doute la vie. »




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Les premiers signes du nationalisme métis se manifestèrent entre 1812 et 1814, entre les embranchements des rivières Assiniboine et Rouge. En 1812, les colons de Selkirk commencèrent à arriver en Terre de Rupert, dans le cadre des projets de colonisation de lord Selkirk, principal actionnaire de la Compagnie de la baie d’Hudson (CBH).

La CNO s’opposait à cette installation car une colonie d’agriculteurs sédentaires nuirait au commerce de la fourrure et du bison. Cette région était un excellent territoire de chasse au bison, et la majeure partie du pemmican était produit par des commerçants de fourrure autochtones et métis.

Les Métis étaient furieux que lord Selkirk ait amené des colons pauvres et sans terre dans la région sans consulter, en premier lieu, les résidents autochtones du territoire. En outre, les vivres étaient insuffisants, ce qui leur parut comme un manque d’organisation flagrant, en plus d’être cruel.

Malheureusement, les récoltes furent mauvaises au cours des deux premières années de la colonie, et pour s’assurer que les colons ne meurent pas de faim, le gouverneur de la CBH pour Assiniboia, Miles Macdonnel, émit une série d’édits en 1814, connue sous le nom des proclamations sur le pemmican.