NIVEAU
SCOLAIRE/MATIÈRES |
À partir de la 3e
année, histoire, mathématiques,
géographie, sciences humaines, sciences
de l’environnement |
CONCEPTS |
- Adaptation de l’être
humain à son environnement naturel,
mathématiques, résolution
de problèmes
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OBJECTIFS
D’APPRENTISSAGE |
Les élèves
:
- mettront en pratique leurs connaissances
en matière de calcul, notamment
leur capacité d’utiliser
des symboles et des systèmes;
- dégageront les similarités
et les différences au sein des
cultures autochtones et canado européennes,
hier et aujourd’hui;
- décriront la relation entre
les peuples issus de types de sociétés
différentes et leur environnement
naturel, au fil de l’histoire.
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DURÉE
RECOMMANDÉE |
L’enseignant peut donner
la leçon en un seul bloc, en intégrant
les divers sujets au cours d’une seule
journée. Il peut également
donner cinq leçons de 40 minutes.
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CONTEXTE
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Cette leçon est
un exemple tiré d’une unité
sur les bisons des plaines et les Premières
nations. Dans le cadre de cette unité,
les élèves observent le
bison dans son environnement naturel,
construisent une sculpture d’un
bison (grandeur nature) et recherchent
et recréent des activités
et des artefacts liés à
la chasse. En outre, les élèves
préparent et présentent
une petite pièce de théâtre
de 45 minutes dans le cadre du festival
des enfants et utilisent des masques,
des peaux et d’autres accessoires.
La pièce explique les habitudes
du bison, la relation entre le bison et
les Premières nations et l’arrivée
des Européens.
Pour bien comprendre l’importance
du bison, les élèves doivent
savoir que des millions d’entre
eux vivaient dans les Prairies à
une certaine époque. La plupart
des gens ont de la difficulté à
se représenter de si grands nombres.
Les élèves apprennent que
plus de 60 000 000 de bisons parcouraient
les grandes plaines de l’Amérique
du Nord et que plus tard, vers la fin
des années 1800, il ne restait
plus que 18 à 35 de ces bêtes.
Les élèves ont de la difficulté
à comprendre un déclin si
abrupt des stocks de bison.
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ACTIVITÉS
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Activité
1 — |
J’ai rempli un contenant
de plastique transparent de haricots secs.
Chaque élève devait estimer
le nombre de haricots dans le contenant
et inscrire sur un papier sa propre estimation.
J’ai ensuite divisé les haricots
entre plusieurs barquettes de styromousse
et donné une barquette à chaque
élève. Les élèves
devaient compter les haricots et inscrire
le résultat au tableau. Une fois
tous les chiffres inscrits au tableau, nous
avons parlé des différentes
façons pour les élèves
de les compter. Par exemple, certains élèves
ont fait des petits tas de 10 haricots,
alors que d’autres les ont comptés
un à la fois, par deux ou par cinq.
À l’aide de calculatrices,
ils déterminent leur résultat
final.
Nous avons ensuite calculé le
volume d’une grosse boîte
de carton. Après avoir déterminé
combien de litres la boîte pouvait
contenir, nous avons calculé combien
de haricots il faudrait pour remplir la
boîte. (Une boîte de 10 litres
pourrait contenir 10 fois le nombre de
haricots contenus dans un litre).
Ensuite, les élèves devaient
déterminer combien de boîtes
il leur faudrait pour contenir 60 000
000 de haricots. Les élèves
font appel à diverses stratégies
de résolution de problèmes.
Enfin, nous avons comparé le nombre
de boîtes dont nous avions besoin
à l’espace disponible en
classe.
Pour conclure ce petit exercice de mathématique,
j’ai montré aux élèves
une poignée de haricots et leur
ai expliqué qu’elle représentait
les bisons qui restaient environ 10 ans
après l’arrivée des
Européens.
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Activité
2 — |
La prochaine étape
consiste à déterminer de quelle
façon les Premières nations
ont été touchées par
ce déclin soudain. J’ai apporté
25 cartons de lait de 1 litre, vides. J’ai
demandé aux élèves
de s’imaginer qu’il ne restait
plus que 25 litres de lait dans la ville.
Le lait est un aliment important pour les
enfants. Nous avons discuté des différents
problèmes liés à la
recherche de ces derniers litres de lait
et notamment de ce qui suit :
- Où aller pour obtenir ce lait?
- Combien de temps faudrait il pour
chercher ce lait, par rapport au temps
que cela nous prend généralement?
- Quelles activités devrions
nous abandonner pour chercher ce lait?
- Combien d’autres personnes
seraient également à la
recherche de ce lait?
- Quelles sont nos chances de trouver
ce lait et quelles sont les conséquences
de ne pas en trouver?
Dans le cadre de cette discussion, les
groupes d’élèves jouent
le rôle de personnes qui vont acheter
du lait dans des conditions normales,
où il n’y a pas de pénurie.
Nous présentons ensuite, en contraste,
la réaction de ces mêmes
personnes en situation de pénurie.
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Activité
3 — |
La leçon se termine
par une comparaison : comment l’extermination
du bison a t elle touché les familles
autochtones et comment le déclin
des stocks de morue a t il affecté
les familles des Maritimes. Ces activités
permettent aux étudiants d’aller
au delà des statistiques et de réfléchir
aux conséquences d’une telle
perte pour les gens. Nous avons également
fait des prédictions sur les ressources
naturelles qui étaient actuellement
surexploitées et sur celles qui pourraient
entraîner des difficultés économiques
dans un avenir plus ou moins rapproché.
Mes élèves ont choisi la sylviculture
et prédit que les familles de bûcherons
pourraient subir des conséquences
similaires. |
MATÉRIEL/RESSOURCES
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- Contenant de plastique transparent
de 1 litre
- Haricots secs
- Barquettes de styromousse (suffisamment
pour toute la classe)
- Calculatrices (suffisamment pour
toute la classe)
- Grande boîte de carton
- Mètre pour calculer le volume
de la boîte
- 20 à 30 cartons de lait vides
de 1 litre
- Découpures de journaux et
extraits de médias électroniques
sur les effets du moratoire sur la pêche
à la morue.
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À
propos de l’enseignant
On retrouve souvent les élèves
de Ken Marland hors de la salle de classe,
sur le terrain. Tout au long de sa carrière,
M. Marland a tenté de créer
des expériences pour ses élèves
de tous les niveaux afin de leur transmettre
sa propre passion pour l’histoire.
Il a créé une collection
de timbres miniature sur Saskatoon afin
d’aider les enfants à mieux
connaître leur histoire locale.
Il a également élaboré
le projet The Bison: A Journal of Discovery
pour ses élèves de 4e
année dans une école du
centre ville. Les élèves
étudient le bison des plaines et
ses relations avec les Autochtones et
les premiers européens arrivés
dans la région. Le point culminant
du cours est une pièce de théâtre
jouée par ses élèves
racontant l’histoire de la quasi
extermination de cet animal.
Inspiré par un voyage à
St. John’s, M. Marland a créé
Signal Hill: A community study of St.
John’s Newfoundland, sur cette
communauté maritime. Le cours débute
par l’achat et la dissection d’une
pieuvre, ainsi que la construction de
maquettes en trois dimensions d’un
phare et de la ville de St. John’s.
À la demande de la University of
Saskatoon, M. Marland a publié
un ouvrage intitulé The Affective
Dimension of Concept Development,
dans lequel il décrit comment enseigner
les sciences humaines en adoptant une
approche axée sur la résolution
de problèmes. |
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