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Censure - Nous ne pouvons pas récrire le passé

De l’importance de ces documents
Nous utilisons les sources primaires pour savoir et comprendre ce que la vie était à une autre époque. Nous apprenons ainsi non seulement ce que les gens faisaient et disaient, mais aussi ce qu’ils pensaient et croyaient. Certaines de leurs idées nous paraissent aujourd’hui farfelues, d’autres nous semblent offensantes et même méprisantes.

On pense notamment aux comportements qui peuvent porter préjudice au sein de nos propres communautés, par exemple, le fait de croire que certaines personnes sont naturellement supérieures à d’autres. Cependant, il importe de ne pas modifier les sources primaires en retirant les extraits que nous trouvons offensants. Si nous devions poser ce geste, ces documents ne témoigneraient pas de ce que la vie était par le passé, mais de ce que nous aurions souhaité qu’elle soit.
Qu’y a-t-il de juste au sujet des idées fausses ?
En lisant ces textes qui décrivent des idées que nous ne partageons pas, nous pouvons tenter de comprendre pourquoi les gens d’une autre époque pensaient de cette façon. Cela nous aide également à reconnaître les comportements que nous ne voulons pas répéter. Quelles idées d’aujourd’hui auraient pu être considérées fausses il y a deux siècles?

Par exemple, vous pourriez tomber sur des documents donnant l’impression que certains commerçants de fourrure trouvaient les Autochtones paresseux*. En fait, ce n’était pas le cas, et de nombreux autres textes prouvent à quel point ils étaient des travailleurs acharnés. Et ce n’est pas non plus parce que les commerçants de fourrure étaient nécessairement des hommes méchants.

Les Autochtones et les Britanniques voyaient le travail et le temps différemment. Les Autochtones travaillaient lorsqu’il y avait du travail à faire. Ils ne trouvaient pas utile de travailler sans but. Pour les Britanniques, le temps était une chose qu’il fallait exploiter et ne pas gaspiller. Ils devaient être toujours occupés. Pour eux, le mode de vie différent des Autochtones était répréhensible.

À quelle culture votre vie se rapproche t elle? Aimez-vous être toujours occupé? Ou préférez-vous travailler fort et ensuite prendre un moment de repos? Regardez votre propre famille – quelles sont ses valeurs en ce qui a trait au temps et au travail dans la vie de tous les jours? Est-ce qu’il vous arrive de juger les autres et de considérer les différences comme répréhensibles?
Enseignants
Les sources primaires sont une excellente façon d’expliquer les principes de la lecture critique. Avant d’aborder le matériel avec vos élèves, assurez-vous qu’ils saisissent bien les six questions suivantes :
  1. QUI a rédigé le document? (Une personne? Une entreprise?)
  2. De QUOI s’agit-il? (Une lettre, une photographie?)
  3. QUAND a-t-il été écrit? (Le document est-il daté? Y a-t-il d’autres façons de déterminer la période?)
  4. OÙ a-t-il été rédigé? (Y a-t-il des indices pour répondre à cette question?)
  5. POURQUOI a-t-il été rédigé? (Un relevé de transaction? Des souvenirs personnels?)
  6. COMMENT ce document pourrait-il être interprété aujourd’hui?
Les sources primaires redonnent vie à l’histoire grâce aux histoires passionnantes et personnelles qu’elles racontent. Elles sont un excellent outil d’enseignement lorsque l’on fait appel à de bonnes ressources pour les lire et les interpréter.